Comment devient-on chasseur immobilier ? Le guide complet pour se lancer dans ce métier en pleine ascension

Introduction

Vous en avez peut-être entendu parler au détour d’une émission télé ou en échangeant avec un ami passionné d’immobilier : le chasseur immobilier fait de plus en plus parler de lui. Profession relativement récente mais déjà très en demande, ce métier attire les profils en quête de liberté, d’expertise et de proximité client. Mais alors, comment devient-on chasseur immobilier ? Faut-il un diplôme ? Peut-on se lancer en indépendant ? Combien peut-on espérer gagner ? On vous dit tout, sans langue de bois.

Qu’est-ce qu’un chasseur immobilier exactement ?

Contrairement à l’agent immobilier qui agit principalement pour le compte du vendeur, le chasseur immobilier travaille exclusivement pour l’acheteur. Il prend en charge la recherche de biens selon des critères définis, filtre les annonces, organise les visites, négocie les prix et accompagne jusqu’à la signature chez le notaire. C’est en quelque sorte un “personal shopper” de l’immobilier.

Un exemple concret ? Claire, jeune cadre parisienne, n’a pas le temps de courir les visites pour trouver son futur appartement. Elle fait appel à un chasseur immobilier qui, en quelques semaines, lui trouve la perle rare… avant même que l’annonce ne soit publique.

Pourquoi ce métier attire de plus en plus ?

Le métier séduit par sa flexibilité, son aspect relationnel fort, mais aussi par la valeur ajoutée réelle qu’il apporte aux acheteurs stressés ou débordés. Dans un marché tendu, faire gagner du temps et éviter les pièges immobiliers est devenu un vrai luxe — que certains sont prêts à bien rémunérer.

Par ailleurs, le statut d’indépendant (souvent en micro-entreprise ou agent commercial) plaît aux profils en reconversion ou en quête de liberté professionnelle.

Faut-il un diplôme pour devenir chasseur immobilier ?

Surprise : non, aucun diplôme spécifique n’est obligatoire. En revanche, il y a une exigence réglementaire : pour exercer légalement, il faut être titulaire d’une carte professionnelle (carte T) ou travailler sous mandat d’un titulaire (souvent via un réseau ou une agence). Cette carte est délivrée par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI).

Trois options principales :

• Passer une formation diplômante (type BTS Professions Immobilières ou licence)

• Faire une formation courte reconnue par la profession

• Travailler en tant qu’agent commercial rattaché à un titulaire de la carte T

Quelles compétences faut-il pour réussir ?

Au-delà des aspects légaux, un bon chasseur immobilier doit faire preuve :

• D’une grande capacité d’écoute et d’analyse des besoins

• D’une connaissance pointue du marché local

• D’un réseau professionnel solide (notaires, agents, courtiers)

• D’un sens aigu de la négociation

• Et surtout… d’une patience à toute épreuve

C’est un métier qui demande du tact, une bonne dose d’empathie, et un goût pour l’initiative.

Le parcours type pour devenir chasseur immobilier

Même s’il n’y a pas de route unique, voici un parcours typique souvent observé :

1. Reconnaître l’envie de changer de cap (ou de se spécialiser dans l’achat)

2. Suivre une formation métier (en ligne ou présentielle)

3. Choisir son statut juridique (micro-entreprise ou agent commercial)

4. S’inscrire à l’INPI, au RCS et obtenir un numéro de carte professionnelle (ou un contrat d’agent)

5. Développer son réseau et ses premiers mandats clients

6. Se faire connaître : bouche-à-oreille, plateformes, partenariats, SEO local…

Un ancien collègue du marketing digital m’a confié que s’il avait su plus tôt que l’immobilier pouvait se pratiquer sans vitrine ni local, il se serait lancé bien avant.

Salaire et perspectives : combien gagne un chasseur immobilier ?

La rémunération se fait généralement au succès, c’est-à-dire à la signature effective chez le notaire. En moyenne, les honoraires varient entre 2 % et 5 % du prix du bien, à la charge de l’acheteur.

En pratique :

• Un chasseur immobilier indépendant peut espérer gagner entre 2 000 € et 6 000 € par mois, selon son activité.

• Les meilleurs profils atteignent plus de 100 000 € par an, surtout dans les grandes métropoles.

Attention, le démarrage peut être lent : il faut se constituer une base de clients, des partenaires, et faire ses preuves. Mais la marge de progression est réelle, notamment en se spécialisant sur des biens atypiques, haut de gamme ou en résidence secondaire.

Réseaux et formations à connaître

Voici quelques structures sérieuses pour se former ou démarrer :

• Mon Chasseur Immo : formation + réseau national

• IMMOFIX : accompagnement à la création

• ESI / Ecole Supérieure de l’Immobilier

• Plateformes de MOOC immobilier comme IAD Formation ou LeCNFPT

Si vous aimez apprendre en continu et que vous n’avez pas peur de faire du terrain, vous êtes probablement fait pour ce métier.

Les défis du métier

Tout n’est pas rose non plus. Il faut être prêt à :

• Gérer des clients exigeants

• Accepter des périodes creuses

• Travailler beaucoup en autonomie

• Négocier en permanence

• Faire face à une concurrence de plus en plus formée et structurée

Mais si vous aimez les défis, que vous êtes autonome et que vous aimez “dégoter la bonne affaire”, alors ce métier est fait pour vous.

En résumé : faut-il se lancer comme chasseur immobilier ?

Si vous cherchez un métier indépendant, humain et dynamique, le rôle de chasseur immobilier coche beaucoup de cases. C’est un secteur en croissance, encore peu saturé, qui offre de belles perspectives à ceux qui s’y investissent sérieusement.

Et entre nous, combien de métiers permettent d’aider quelqu’un à trouver le lieu où il vivra une grande partie de sa vie ? C’est aussi ça, l’immobilier : de l’émotion, de la stratégie, et une bonne dose d’intuition.