Comment faire pour déménager à l’étranger pendant une durée d’un an ?

Déménager à l’étranger pour une durée d’un an, c’est une aventure aussi excitante qu’intimidante. Que ce soit pour un projet professionnel, des études, une pause sabbatique ou un simple besoin de changement, partir un an hors de son pays implique de nombreuses démarches et choix stratégiques. J’ai moi-même franchi le pas il y a quelques années, et je peux vous assurer qu’une bonne préparation fait toute la différence.
Bien définir son projet de départ
Avant même de remplir la moindre formalité, il faut clarifier vos objectifs. Pourquoi partez-vous ? Cette question, simple en apparence, conditionne absolument tout :
- Stage ou emploi à l’étranger : certaines entreprises facilitent les démarches, notamment via des mutations internes.
- Année d’études : programmes Erasmus, bourses internationales, partenariats universitaires.
- Année sabbatique ou voyage personnel : nécessite souvent de gérer soi-même toutes les formalités administratives.
- Projet familial : les contraintes sont multipliées (logement, école des enfants, couverture santé…).
Personnellement, j’étais parti initialement pour un simple projet professionnel de quelques mois… qui s’est finalement prolongé sur un an grâce à une bonne anticipation des différents scénarios.
Les démarches administratives indispensables
Selon votre destination et votre nationalité, les formalités varient considérablement. Mais quelques incontournables s’imposent presque systématiquement :
- Le visa ou permis de séjour temporaire : renseignez-vous très tôt sur les conditions d’obtention, certaines procédures étant longues et complexes (notamment aux USA, au Canada ou en Australie).
- Passeport valide : vérifiez qu’il soit valable pendant toute la durée de votre séjour, voire au-delà.
- Assurance santé internationale : primordiale pour couvrir les soins médicaux, souvent très coûteux à l’étranger.
- Permis de conduire international : si vous prévoyez de conduire sur place.
- Préavis et formalités en France : informer son employeur, son bailleur, suspendre certains abonnements, résilier des contrats.
Un conseil pratique : je m’étais créé un tableau Excel pour suivre chaque étape, chaque document à fournir, avec les délais associés. Inestimable pour ne rien oublier !
Choisir le bon logement
Sur place, tout dépend de votre situation :
- Logement temporaire au début : hôtels, Airbnb, auberges. Idéal pour prendre le temps de chercher.
- Location longue durée : nécessite souvent un garant local ou des justificatifs de revenus.
- Colocation : une bonne option pour s’intégrer rapidement et limiter les frais.
Astuce personnelle : dans mon cas, la colocation m’a permis de me créer un réseau social sur place dès les premières semaines, bien avant même de connaître mes collègues de travail.
Budget : prévoir large et anticiper
Partir un an implique de bien estimer ses ressources financières :
- Billets d’avion aller-retour
- Coût du logement et des dépenses courantes
- Frais administratifs (visa, traductions officielles, assurances)
- Frais bancaires (privilégier une banque sans frais à l’international)
- Un fonds d’urgence (prévoir toujours 3 à 6 mois de dépenses en cas de coup dur)
Je m’étais fixé un budget prévisionnel, en le majorant de 20 % pour faire face aux imprévus. Et heureusement… car même bien préparé, des aléas surviennent toujours !
Gérer la santé et les assurances
Là encore, tout dépend de votre destination et de votre statut. Hors Union européenne, une assurance santé internationale est quasi obligatoire. Vérifiez bien :
- Les plafonds de remboursement
- La prise en charge des hospitalisations
- Le rapatriement sanitaire
- Les garanties responsabilité civile et assistance juridique
En Europe, la carte européenne d’assurance maladie est utile, mais insuffisante pour un séjour de longue durée.
Gérer sa fiscalité et ses obligations administratives
Un aspect souvent sous-estimé : la fiscalité. Renseignez-vous sur :
- Votre statut fiscal durant votre année à l’étranger
- La convention fiscale entre la France et le pays d’accueil
- Les démarches à faire auprès des impôts en France avant le départ
- La gestion de votre mutuelle, retraite, et autres cotisations sociales
Dans mon expérience, le passage par un expert-comptable international m’a permis d’éviter de nombreux écueils administratifs.
Garder le lien avec la France
Même à l’étranger, certaines obligations persistent :
- Maintenir une adresse de domiciliation (via la famille ou un service de domiciliation)
- Garder un compte bancaire actif en France
- Mettre à jour ses coordonnées auprès des administrations (impôts, assurance maladie…)
Profiter pleinement de l’expérience
Enfin, au-delà de la logistique, partez avec l’état d’esprit du découverte et de l’ouverture. Intégrez-vous dans la culture locale, apprenez la langue, participez à des activités associatives ou sportives. Ce sont ces moments qui feront de votre année à l’étranger une véritable aventure humaine.










