Comment réduire ses impots grace à l’investissement

Dans un contexte économique fluctuant, l’optimisation fiscale par le biais de l’investissement prend une importance capitale. De nombreuses stratégies sont à disposition pour alléger la pression fiscale, offrant des avantages non négligeables. Entre déficit foncier, dispositifs fiscaux spécifiques, assurance-vie ou encore investissement en bourse et dans les fonds d’investissement de proximité (FIP), il est possible de réduire significativement son imposition tout en favorisant la valorisation du patrimoine. D’autres options comme l’achat en nue-propriété ou l’économie collaborative présentent également leur lot d’avantages.
Le déficit foncier
Le déficit foncier est un dispositif de réduction d’impôts via l’investissement. Il offre un avantage fiscal aux investisseurs immobiliers effectuant des travaux sur leurs biens locatifs.
Ces dépenses peuvent être déduites des revenus locatifs, et plus encore dans certaines limites, permettant ainsi une diminution du revenu global imposable et de l’impôt associé.
Pour profiter au maximum du déficit foncier, plusieurs critères précis doivent être respectés selon la législation fiscale française. Par exemple, le bien immobilier doit rester en location pendant une période minimale après la réalisation des travaux.
En outre, le montant total des charges déductibles ne peut excéder 10 700 euros par an en général mais peut atteindre 15 300 euros pour certains types d’investissements tels que ceux dans le secteur sauvegardé ou les monuments historiques.
L’utilisation judicieuse et légale du déficit foncier permet à un contribuable averti de minimiser sa charge fiscale tout en augmentant la valeur de son patrimoine immobilier.
Les dispositifs fiscaux
Le dispositif Pinel
Ce mécanisme offre une réduction d’impôt sur le revenu pour les investissements immobiliers locatifs. L’avantage fiscal, variant de 12% à 21% du capital investi, dépend de la durée de location du bien et est plafonné à 300 000 euros annuellement par foyer fiscal. Il est essentiel de préciser que le bien immobilier doit satisfaire certaines exigences, notamment en termes d’efficacité énergétique et être localisé dans des zones géographiques spécifiques.
La loi Malraux
Cette réglementation encourage les propriétaires à rénover les bâtiments anciens situés dans certains secteurs préservés ou zones protégées. En retour des travaux effectués, ils obtiennent une diminution d’impôt qui peut atteindre jusqu’à 30% des dépenses engagées pour la remise en état. Cependant, cette loi impose un plafond annuel aux dépenses admissibles : elles ne doivent pas excéder 400 000 euros sur une période de quatre années consécutives.
L’assurance vie
Le régime fiscal favorable de l’assurance vie
L’assurance vie se distingue par son régime fiscal attractif. Les bénéfices issus de cette dernière ne sont pas imposés tant que le capital reste intact, permettant une croissance efficace des intérêts. Après huit ans de possession du contrat, les retraits jouissent d’un abattement annuel.
L’optimisation du capital grâce à l’assurance vie
Pour minimiser ses impôts tout en faisant prospérer son patrimoine, l’investissement en assurance vie est un choix judicieux. Il propose des options d’épargne variées (actions, obligations…) avec la possibilité d’ajuster la distribution entre ces supports selon le niveau de risque accepté par l’épargnant. Il favorise un rendement optimisé dans la durée.
La succession et transmission via ce mécanisme
Concernant la succession et transmission du patrimoine aussi, cet outil financier offre des avantages considérables. Au décès du souscripteur les capitaux versés aux bénéficiaires désignés n’intègrent pas la succession et peuvent donc être transmis sans droits.
La bourse
Le PFL ou l’intégration au revenu
En matière de bourse, les investisseurs disposent de deux alternatives pour réduire leur charge fiscale : le Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) et l’intégration au revenu. Le PFL est un taux d’imposition fixe appliqué directement à la source. L’alternative, moins fréquemment utilisée mais parfois plus favorable, consiste à incorporer les gains en capital dans son revenu imposable total. Cette approche peut se montrer avantageuse si la tranche marginale d’imposition du contribuable est inférieure au taux du PFL.
La capitalisation des plus-values
Une autre stratégie pour optimiser sa fiscalité via la bourse consiste à capitaliser sur les plus-values. Tant que les gains en capital ne sont pas concrétisés, c’est-à-dire tant que les actions ne sont pas vendues, ils ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Il est donc faisable de différer l’imposition en gardant ses placements et en réinvestissant ses profits.
Les fonds d’investissement de proximité (FIP)
Les fonds d’investissement de proximité (FIP) constituent un autre outil efficace pour alléger sa charge fiscale. En plaçant leur argent dans ces structures, les contribuables apportent leur soutien à des petites et moyennes entreprises régionales en pleine expansion.
En échange de cette prise de risque, le gouvernement français propose une diminution d’impôt sur le revenu qui peut s’élever à 18% du total investi. Cependant, cet avantage fiscal est limité à 12 000 euros pour un individu et à 24 000 euros pour un couple.
Il est important de souligner que la période minimale de possession demandée est généralement de CINQ ANS. De ce fait, les FIP peuvent constituer une option intéressante pour ceux qui souhaitent optimiser leur imposition tout en contribuant activement au développement économique local.
Les monuments historiques
Investir dans les monuments historiques présente des avantages fiscaux notables. La législation française propose une réduction d’impôts pour ceux qui participent à la sauvegarde du patrimoine national.
Lors de l’achat ou de la réalisation de travaux sur un site classé, tous les coûts engagés peuvent être soustraits sans limite du revenu total, à condition que l’acheteur s’oblige à garder le bien pendant au moins quinze ans. L’utilisation de cette mesure offre aux investisseurs la possibilité d’alléger considérablement leur fardeau fiscal.
Il est néanmoins crucial de prendre en considération certains éléments tels que le prix potentiellement élevé des travaux et la possibilité que le rendement locatif soit restreint par des restrictions réglementaires spécifiques liées à la conservation du patrimoine.
L’achat en nue-propriété
Le démembrement de propriété
L’achat en nue-propriété s’inscrit dans une stratégie d’investissement immobilière basée sur le démembrement de propriété. D’après Le Monde (2020), cette approche se scinde en deux droits spécifiques : l’usufruit, qui offre la jouissance du bien, et la nue-propriété, soit le droit à disposer du bien sans pour autant avoir la possibilité de l’utiliser. En optant uniquement pour la nue-propriété d’un bien immobilier, il est donc possible de bénéficier d’une réduction significative sur le coût d’acquisition.
La vente après démembrement
Après une période généralement prédéterminée – souvent entre 15 et 20 ans -, lorsque cesse le droit d’usufruit temporaire concédé au vendeur ou à un tiers usufruitier, l’investisseur récupère automatiquement et sans frais supplémentaire la pleine possession du bien immobilier. Il a alors toute liberté pour choisir entre plusieurs options : vendre son bien dont il détient désormais tous les droits ou continuer à profiter des avantages fiscaux associés à sa détention.
La taxation à l’IFI
Au regard de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), seul l’usufruit est considéré dans le patrimoine taxable. La valeur des biens démembrés n’est pas prise en compte dans cet impôt si vous êtes nu-propriétaire ; ainsi il est possible de diminuer votre base taxable tout en augmentant potentiellement votre patrimoine net moyen-long terme grâce aux plus-values potentielles du bien. C’est l’une des conclusions essentielles de l’étude menée par Le Monde en 2020, qui met en évidence les avantages fiscaux de ce type d’investissement.
L’économie collaborative
L’économie collaborative, au-delà de son potentiel disruptif, offre des opportunités doptimisation fiscale. Le prêt entre particuliers illustre cette opportunité. Par un investissement dans les plateformes de financement participatif, on peut bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu jusqu’à 18% du montant investi.
En outre, l’échange ou la location de biens immobiliers via des plateformes numériques engendrent des avantages fiscaux significatifs. Sous certaines conditions encadrées par la loi (comme le plafonnement des loyers), ces activités peuvent être exemptées d’imposition.
En somme, face aux impôts perçus par l’état sur les revenus conventionnels, l’économie collaborative se présente comme une alternative innovante et avantageuse pour alléger sa pression fiscale.








